mardi 17 septembre 2019
Mis à jour le mardi 24 septembre 2019
Les évaluations standardisées CP-CE1 ont déclenché une avalanche de critiques, en premier lieu celles des enseignantes et enseignants de CP et CE1 qu’elles ont contraint-es sans les aider à mieux connaître leur élèves. Le SNUipp-FSU, avec le monde de la recherche, a décrypté ces tests et leurs objectifs réels. Ce travail se poursuit avec tout un éventail d’actions à destination de la profession : publications, vidéos, création d’un observatoire des pratiques. Un courrier commun de huit organisations et mouvements pédagogiques interpelle le ministre sur les finalités du dispositif.
La persistance d’un dispositif d’une année sur l’autre n’est pas gage de sagacité. La preuve avec le maintien, par un ministre sourd aux critiques, des évaluations CP et CE1.
Jugées chronophages, fastidieuses, anxiogènes, mal adaptées ou inutiles par les enseignantes et enseignants des écoles, comme le soulignait l’enquête du SNUipp-FSU réalisée l’an dernier. Ces tests ont montré que les élèves pouvaient progresser. Belle découverte ! En revanche, ils visent à encadrer les pratiques enseignantes et étriquent les apprentissages puisqu’ils n’évaluent que des compétences instrumentales et contrôlables (lire l’analyse détaillée ici). Des pressions inédites se sont exercées sur les enseignantes et enseignants qui refusaient de les faire passer ou de remonter les résultats.
De toutes petites évolutions depuis l’an dernier
La protestation de l’an dernier a tout de même produit quelques effets : les évaluations n’ont pas été généralisées aux autres niveaux de classe, les temps de passation ont été réduits et l’outil de restitution aux familles a été revu. Pour autant l’objectif de ces tests reste le même. Enfin, cette année encore, le ministère a reconduit la récupération de 5 h d’APC pour les personnels concernés par leur passation.
Pilotage par les résultats
Ce dispositif risque d’entraîner une pédagogie de bachotage, individualisante avec un étiquetage précoce des élèves. Associé à l’accumulation de guides et de réajustements des programmes, il renforce une logique de pilotage par les résultats. Les évaluations orientent l’enseignement vers une application de protocoles basés sur la répétition et des démarches frontales, excluant le sens. Le SNUipp-FSU propose de montrer le désaccord de la profession au travers de modalités variées, de la non-passation à des aménagements.
Dans ce cadre, il prépare tout un panel d’actions et d’outils à destination de la profession afin de l’aider dans ses choix. Cela passera par des réunions d’information syndicale, mais aussi la publication de 4 pages, l’édition de vidéos de décryptage, des outils à destination des familles également. Un observatoire de la liberté pédagogique et de la liberté d’expression afin que la profession puisse témoigner de la réalité du terrain : difficultés et réussites !
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