Les carrières des fonctionnaires sont linéaires : la FSU-SNUipp dénonce un salaire toujours trop faible et qui augmente insuffisamment dans le cadre d’une grille indiciaire. Cette dernière garantit l’égalité de traitement. Ne pas avoir à négocier de gré à gré une augmentation comme dans le privé, permet le maintien d’un collectif fort et l’indépendance nécessaire à l’exercice des missions de service public.

Qu’est-ce que le traitement indiciaire ?

Le salaire est composé de deux parties :
– Le traitement indiciaire (part la plus importante), calculé pour tous·tes les fonctionnaires en multipliant la valeur du point d’indice de la fonction publique (4,92 € bruts mensuels) par le nombre de points fixé pour chaque échelon de la grille de rémunération de chaque corps (professeur·e des écoles pour nous).
– Des indemnités : l’ISAE (commune à toutes et tous), la prime d’attractivité (“prime grenelle”, jusqu’à l’échelon 9) et d’autres liées à l’exercice de missions spécifiques.

À quoi correspondent les zones 1, 2 et 3 ?

L’indemnité de résidence varie selon le lieu d’affectation : elle est destinée à compenser les coûts de la vie plus importants dans certaines zones, certaines grandes villes ou zones urbaines, dont la liste établie en 2001 n’a jamais été révisée.
Zone 1 : + 3 % du traitement brut
Zone 2 : + 1 %
Zone 3 : rien

Attention : le périmètre géographique de référence est rattachement administratif et non la résidence.

Valeur du point d’indice au 1er Janvier 2024 : 4,92 € brut
Par exemple, le 1er échelon des PE correspond à 395 points d’indice soit un traitement brut de 395x 4,92 = 1943,4 € brut soit 1520€ en net approché pour la zone 3. Il faut déduire sur le traitement brut environ 20 % de prélèvements sociaux, le prélèvement des impôts sur le revenu à la source et la mutuelle si précomptée.

Revaloriser les salaires, une urgence

Les organisations syndicales dont la FSU- SNUipp ont obtenu que le gouvernement acte une revalorisation du point d’indice en juillet 2023. Pour autant l’augmentation reste très en-deçà de l’inflation. Depuis 2010, elle n’a été que de + 0,6 % en 2016 et 2017, + 3,5 % en 2022, et +1,5% en juillet 2023 alors que l’inflation cumulée atteint plus de 25 % sur la même période. Les luttes syndicales ont aussi permis une revalorisation de la prime d’attractivité et l’ajout de 5 points d’indice en janvier 2024. Néanmoins les avancées obtenues ne compenseront pas les pertes subies en termes de pouvoir d’achat par la profession depuis plus de 20 ans. C’est l’ensemble de la carrière qu’il faut revaloriser de manière conséquente, et mettre fin à la précarité et à la rémunération indigne des AESH, qui subissent des temps incomplets imposés.

En matière salariale, la FSU-SNUipp revendique :
– une revalorisation conséquente du point d’indice,
– l’ajout uniforme de points d’indice équivalent à 300 euros nets pour toutes et tous,
– un salaire de début de carrière attractif,
– une refonte complète de la grille permettant d’atteindre l’indice 1000 en fin de carrière,
– le triplement du montant de l’ISAE pour toutes et tous sous forme indiciaire,
– l’abrogation de la journée de carence,
– l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,
– une prime d’équipement informatique de 500 € par an.

La FSU-SNUipp refuse fermement le « pacte enseignant » qui impose des missions et un temps de travail supplémentaires aux enseignant·es en échange d’une augmentation des revenus. La FSU-SNUipp agit pour faire reconnaître le temps de travail réel et l’ensemble du « travail invisible » effectué par les professeur·es des écoles : vingt minutes d’accueil quotidien, rencontres avec les parents, coordination avec les autres professionnels…

L’avancement au cours de la carrière

La carrière des PE peut se dérouler sur trois grades : classe normale, hors classe et classe exceptionnelle.

Au cours d’une carrière, chaque PE aura trois rendez-vous de carrière. L’IEN évalue au cours d’une séance de classe et d’un entretien. Le premier rendez-vous de carrière a lieu au 6ème échelon, le second au 8ème échelon et le dernier au 9ème échelon. Les deux premiers rendez-vous peuvent accélérer d’une année le passage des échelons pour 30 % des collègues, en fonction de leur “valeur professionnelle”. Le dernier rendez-vous de carrière permet l’établissement d’un tableau d’avancement pour le passage à la hors classe. Un contingent de promotions est établi. Grâce aux interventions de la FSU- SNUipp, le nombre de promotions à la hors classe a augmenté de manière significative ces dernières années.

Pour la FSU-SNUipp, il faut déconnecter l’évaluation professionnelle des promotions. Opposée à une promotion au mérite qui favorise une minorité, elle revendique une progression identique pour toutes et tous, au rythme le plus rapide.

Rémunération et avancement

Rémunération et avancement