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CRPE 2023  : La répartition des postes

dimanche 2 avril 2023
Mis à jour le vendredi 7 avril 2023

La veille des écrits du Concours de Recrutement des Professeur·es des Ecoles (CRPE), la répartition académique et par concours des 9 885 postes est enfin connue. C’est le plus faible recrutement depuis 2013…

Cette publication n’a jamais été aussi tardive, c’est un très mauvais signal envoyé à une profession en manque structurel d’attractivité.

Le nombre total de postes offerts aux concours de recrutement de professeur·es des écoles au titre de l’année 2023, fixé à 9 885 postes. Il est réparti ainsi :
- concours externe : 8 159 postes ;
- concours externe spécial (langues régionales) : 170 postes ;
- troisième concours : 988 postes ;
- second concours interne : 544 postes ;
- second concours interne spécial : 24 postes.

Le nombre de postes continue de baisser : c’est le nombre de recrutements possibles, le plus faible depuis 2013.

Évolution du nombre de postes ces dernières années :
- concours 2013 : 8 600
- concours 2014 anticipé : 8 500
- concours 2014 : 8 500
- concours 2015 : 11 920
- concours 2016 : 12 911
- concours 2017 : 13 001
- concours 2018 : 11840
- concours 2019 : 10785
- concours 2020 : 10790
- concours 2021 : 9890
- concours 2022 : 9888
- concours 2023 : 9885

Stabilité du nombre de postes... mais des disparités importantes

Le nombre de postes est stable par rapport à 2022, tous concours confondus : 9885 postes contre 9 888 en 2022. Cette relative stabilité masque des disparités très importantes entre académies.

Ci-dessous la répartition des places aux CRPE pour la session 2023.

Académies total concours Concours externe Second concours interne Troisième concours
spécial spécial
Aix-Marseille 384 365 19
Amiens 270 230 17 23
Besançon 108 102 3 3
Bordeaux 300 243 25 10 2 20
Clermont-Ferrand 90 73 12 5
Corse 45 20 20 1 1 3
Créteil 1655 1166 161 328
Dijon 200 178 6 16
Grenoble 450 410 18 22
Guadeloupe 36 30 2 2 2
Guyane 255 165 7 68 15
Lille 545 520 10 15
Limoges 60 58 2
Lyon 505 453 21 31
Martinique 40 28 8 2 2
Mayotte 185 159 26
Montpellier 337 273 13 14 37
Nancy-Metz 315 282 1 7 25
Nantes 190 168 3 19
Nice 290 243 1 22 24
Normandie 295 285 3 7
Orléans-Tours 305 269 12 24
Paris 250 207 9 34
Poitiers 155 135 4 16
Reims 175 150 13 12
Rennes 150 110 26 4 10
Réunion 165 129 1 8 27
Strasbourg 245 147 53 17 28
Toulouse 295 276 10 5 4
Versailles 1590 1285 90 215
TOTAL
9885 8159 170 544 24 988

11 académies voient le nombre de postes augmenter, tous concours confondus, quand 12 sont en diminution. L’augmentation des dotations va de +16,94% pour Nice à +1,69% pour Bordeaux. La diminution la plus importante concerne l’académie de Rennes qui perd 21,05 % de postes.

Quels sont les choix du ministère ?

4 académies continuent de perdre des postes : Aix-Marseille, Besançon, La Guadeloupe et Strasbourg. A l’inverse, Bordeaux et Grenoble continuent de gagner des postes, même si cette année, les proportions sont moindres que l’année dernière.

D’autres sont victimes de la politique du yoyo, délétère en matière d’attractivité.
- 3 académies voient leur dotation augmenter après une baisse, parfois importante, entre 2021 et 2022. C’est le cas des académies de Normandie (qui est la réunion des académies de Caen et de Rouen), Dijon et Orléans-Tours.
- 3 autres, Rennes, La Martinique et La Réunion sont en forte diminution, alors qu’elles étaient en augmentation entre 2021 et 2022.

Les académies en tension

Créteil, La Guyane et Versailles ont un nombre de postes relativement stable par rapport à 2022 mais elles ne feront pas le plein ; un nombre important de recrutements sera encore perdu cette année. Pour rappel, en 2022, la Guyane avait perdu 108 recrutements, Créteil 956 et Versailles 1006. Et ce n’est pas le concours exceptionnel réservé aux contractuel·les et organisé dans ces 3 académies qui compensera pas le manque d’enseignant-es.

Quant à Paris, qui, pour la première fois en 2022 ne faisait pas le plein avec une perte de 52 postes, le nombre de recrutements proposés cette année est en augmentation de presque 10 %.

Ces académies, comme les autres, ont besoin de recrutements statutaires en lieu et place de contractuel·les. Cependant, tant que les problèmes liés au manque d’attractivité ne seront pas pris à bras le corps, de nombreux postes continueront à être perdus.

Les inscriptions, en hausse de 10,2 % par rapport à 2022, ne compensent pas la perte de 45 % subie lors des inscriptions au concours 2022, année du recul de la place du concours. Le nombre de recrutements perdus va donc être important encore cette année. Pour la FSU-SNUipp, il est très urgent de remettre à plat la formation initiale des enseignant·es.
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