Réglementairement, le jury entend les stagiaires pour lesquel·les la titularisation n’est pas envisagée ; à l’issue de cet entretien, il prononce la titularisation, le renouvellement ou le licenciement.
C’est donc le jury, après entretien avec le ou la stagiaire, qui se prononce sur l’issue du stage.
S’il y a une inspection obligatoire pour celles et ceux pour qui le licenciement est envisagé, cela signifie-t-il :
que c’est cette inspection qui "déciderait" de l’issue du stage ?
que l’avis du tutorat INSPE serait écarté ?
que cette inspection se déroulerait après passage devant le jury ?
Mais aussi :
quels seront les critères de cette inspection ?
Le cabinet précise : "L’avis rendu par l’inspecteur sera rendu selon les modalités qu’il juge souhaitables (lecture du dossier, entretien avec le stagiaire, etc.)". Outre que cela ne semble concerner que l’inspection facultative, sans cadrage national clair des dérives locales peuvent apparaître
D’autre part, les enseignant·es le savent bien, la classe en période de COVID, n’a pas grand-chose à voir avec la classe : impossibilité d’utiliser du « matériel commun » (jeux en maternelle, matériels de manipulations, dictionnaires...) ; le travail de groupe est proscrit et il y aura peu voire pas d’interactions entre les élèves (ce qui est quand même le coeur de notre métier).
Sans compter que les journées vont être rythmées par le respect du protocole sanitaire pour lequel personne n’a vraiment été formé et qu’il va falloir également gérer les angoisses...
Les modifications, valables uniquement pour cette campagne de titularisation, qui vont être apportées aux arrêtés du 22 août 2014 relatifs au stage, à l’évaluation et à la titularisation devraient permettre d’y voir plus clair.
Les revendications du SNUipp-FSU
Le SNUipp-FSU exige que toutes et tous les stagiaires soient traité·es sur un même pied d’égalité.
La période de confinement ne doit pas les pénaliser : les stagiaires doivent donc être titularisé·es au 01/09/20 dans les mêmes proportions que les années précédentes.
Pour les cas exceptionnels de stagiaires en grande difficulté, ils et elles doivent pouvoir bénéficier d’une prolongation de 2 mois et non pas être placé·es en renouvellement durant l’année complète. Leur titularisation devrait alors être prononcée rétroactivement au 1er septembre.
Enfin, il sera nécessaire de mettre en place un accompagnement via notamment un complément de formation sur temps de travail dès la rentrée de septembre et non une visite supplémentaire d’Inspecteur·ice qui ajouterait un stress inutile à leur entrée dans le métier.