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Recréons le texte !

mardi 20 septembre 2022
Mis à jour le mardi 20 septembre 2022

Présentation : Les élèves ont un défi à relever : restituer collectivement au mot près un texte poétique après l’avoir écouté seulement deux fois.

La restitution du texte entendu constitue une situation problème qui engendre une recherche dynamique et collective. Le chantier est de taille : il s’agit de mettre en travail les rimes, le rythme, la langue, pour jouer avec les mots et s’approprier des formes de langue produites par autrui. Les élèves par ce travail de restitution mémorisent et comprennent le sens du texte.

L’hétérogénéité est un atout : c’est grâce aux différentes capacités des uns et des autres que le groupe parvient à échafauder le(s) sens du texte et à le recréer ensemble.

Démarche : Premier temps a) La consigne est simple : il faut lire le texte sans rien écrire. On peut choisir un poème ( « Le cancre » de J. Prévert par exemple ou tant d’autres, selon l’âge et l’habileté des élèves…) b) Deuxième consigne : reconstituer individuellement le poème, par écrit. c) Par groupe de 4, les élèves doivent échanger et se mettre d’accord sur une version. d) Mise en commun de tous les groupes. On essaie de se mettre d’accord sur le texte. L’enseignant·e organise le débat, les désaccords encouragent chacun·e à argumenter et légitimer ses choix. On peut choisir de n’écrire au tableau que ce qui est conforme au texte d’origine ou écrire les différentes versions sur lesquelles les élèves ne parviennent pas à trancher pour y revenir ultérieurement…

Deuxième temps : On affiche le texte original et on compare en pointant les oublis ou erreurs.

Troisième temps : Le texte est à nouveau occulté, et on essaie de redire le poème (en faisant appel à des volontaires, soutenus par l’ensemble du groupe).

Quelques recommandations quant au choix du texte : Le texte sera d’autant plus investi par les élèves que son contenu « parle » à leur expérience, à leurs préoccupations ou à leur sensibilité. Au-delà du contenu lui-même, trop de facilité ou de simplification (texte au contenu ou à la facture minimaliste, écourté ou montré trop longtemps) rabote un des éléments clé de leur implication : l’aspect défi de la situation.

Quels enjeux ? 1. Mobilisation des élèves 2. Rapport à la langue écrite 3. Créer une dynamique collective de coopération

« Il s’agit de s’approprier des formes et des niveaux de langage produits par des auteurs qui se sont exprimés avec une maîtrise reconnue telle par beaucoup… Les élèves sont mis dans la situation de l’écrivain, qui à chaque instant doit choisir, ce mot-là et pas un autre, à cette place et pas à une autre. Et pas seulement le mot mais la tournure, l’idée ou l’image, et le morceau et le passage, tous les éléments et tous les étages, dans la dynamique sensible de l’ensemble ! C’est le but que se fixe la reconstitution de texte, une approche intériorisée, dans un va-et-vient constant entre les élèves, entre les élèves et le maître, entre les choix bruts proposés et la réalité incontournable du texte même… C’est la logique sensible de l’auteur qu’il s’agit de retrouver. » Henri Bassis, Je cherche, donc j’apprends ! Messidor, 1984

Défi : à vous de jouer ! Nous attendons avec impatience vos retours d’expérimentation !!!

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